La célébration du Jeudi saint est orientée par la charité tant dans le lavement des pieds que dans le don de l’eucharistie... » Le rites du lavement des pieds ne sera pas fait vu le contexte sanitaire. Pensez du coup, à vos prêtres, c’est également leur fête. Qui dit création de l’eucharistie dit naissance du prêtre. Les deux sont inséparables.
Un autre aspect du Jeudi Saint, c’est le retrait de Jésus dans le jardin des Oliviers (Gethsémani), symbolisé par le temps de veillée de prière. Cette année, après l’eucharistie à laquelle participeront certains membres de l’EAP , nous prendrons une heure de temps d’adoration autour de l’autel juste après la communion.
En récapitulant : trois éléments à méditer le Jeudi Saint :
1) Le repas familial en lien avec l’Eucharistie,
2) Le lavement des pieds en lien avec le sacerdoce ,
3) La veillée d’adoration
1er Élément : Le repas familial en lien avec l’Eucharistie
Pour vivre de manière adaptée à votre situation :
Réunissez-vous autour de la table familiale dressée de manière festive et au cours d’un repas.
Rassemblés, debout, après avoir tracé sur soi le signe de la croix, on peut prendre un chant. Par exemple : La nuit qu’il fut livré…..Une fois le chant terminé, chacun prend place et quelqu’un fait la lecture. Livre de l’Exode (12, 1-8.11-14). Puis on continue le repas.
Les personnes seules auront à cœur de préparer une table festive également.
2e Élément : Le lavement des pieds en lien avec le sacerdoce (le service)
A la fin du repas, on lit l’Évangile de Jean sur le lavement des pieds .Jean (13, 1-15).
À la fin de l’évangile, quelqu’un dit la prière suivante :
PRIÈRE : Nous avons partagé dans la joie ce repas qui nous a rappelé le dernier repas de Jésus avec ses disciples. Que demeure en nous, la foi, l’espérance et la charité ; que grandisse en nous la plus grande des trois : la charité.
3e Élément : La veillée d’adoration
Vivez de manière adaptée ce temps de prière à votre situation. Préparer un coin de prière dans la maison autour de la méditation de Méliton de Sardes que voici :
« Lecture de l’Homélie de Méliton de Sardes sur la pâque
L’Agneau sans défaut et sans tache
Bien des choses ont été annoncées par de nombreux prophètes en vue du mystère de Pâques qui est le Christ : à lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.
C’est lui qui est venu des cieux sur la terre en faveur de l’homme qui souffre ; il a revêtu cette nature dans le sein de la Vierge et, quand il en est sorti, il était devenu homme ; il a pris sur lui les souffrances de l’homme qui souffre, avec un corps capable de souffrir, et il a détruit les souffrances de la chair ; par l’esprit incapable de mourir, il a tué la mort homicide.
Conduit comme un agneau et immolé comme une brebis, il nous a délivrés de l’idolâtrie du monde comme de la terre d’Égypte ; il nous a libérés de l’esclavage du démon comme de la puissance de Pharaon ; il a marqué nos âmes de son propre Esprit, et de son sang les membres de notre corps.
C’est lui qui a plongé la mort dans la honte et qui a mis le démon dans le deuil, comme Moïse a vaincu Pharaon. C’est lui qui a frappé le péché et a condamné l’injustice à la stérilité, comme Moïse a condamné l’Égypte.
C’est lui qui nous a fait passer de l’esclavage à la liberté, des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie, de la tyrannie à la royauté éternelle, lui qui a fait de nous un sacerdoce nouveau, un peuple choisi, pour toujours. C’est lui qui est la Pâque de notre salut.
C’est lui qui endura bien des épreuves en un grand nombre de personnages qui le préfiguraient : en Abel il a été tué ; en Isaac il a été lié sur le bois ; en Jacob il a été exilé ; en Joseph il a été vendu; en Moïse il a été exposé à la mort ; dans l’agneau il a été égorgé ; en David il a été en butte aux persécutions ; dans les prophètes il a été méprisé.
C’est lui qui s’est incarné dans une vierge, a été suspendu au bois, enseveli dans la terre, ressuscité d’entre les morts, élevé dans les hauteurs des cieux.
C’est lui, l’agneau muet ; c’est lui, l’agneau égorgé ; c’est lui qui est né de Marie, la brebis sans tache ; c’est lui qui a été pris du troupeau, traîné à la boucherie, immolé sur le soir, mis au tombeau vers la nuit. Sur le bois, ses os n’ont pas été brisés ; dans la terre, il n’a pas connu la corruption ; il est ressuscité d’entre les morts et il a ressuscité humanité gisant au fond du tombeau. »
Pour terminer, on prend le Notre Père.
Père Maur TRAORE
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